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Actualité et nouveautés littéraires
28 octobre 2014

La vie privée, Olivier Steiner

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Vivant, majestueux, passionné, profond, Olivier Steiner pose ici un roman d’une grande classe littéraire. Ignoré par les médias, La vie privée ne se résume pas à l’histoire d’un plan cul. Non. Ce livre n’est pas cet amas de termes crus au schéma actantiel concis et simpliste. Le dominé ne domine pas le dominant. Le mort évoqué au fil des pages n’est pas un sous-pan de la trame narrative. En effet, récit complet au multiples facettes, La vie privée - dont le titre est merveilleusement choisi - est un ouvrage introspectif pour quiconque le lira. À travers un langage que l’on pourra qualifié de cru voire de violent, il révèle une sensibilité partagée entre l’auteur, l’éditeur, mais aussi le lecteur, qui y trouvera son compte. Car chaque phrase pose une question. Chaque page tournée résulte d’une introspection générale qui tend à devenir intime. Olivier Steiner, qui avait déjà brillé par son premier ouvrage - Bohème, paru en 2012 chez Gallimard - montre que la littérature française contemporaine n’est pas morte, qu’il reste quelques chose quelque part, que la perception restera le thème fondateur de notre ère, en dépit de toute conception morale et moraliste de l’existence.

 

Quatrième de couverture : 

Huis clos dans une maison du bord de mer. Tandis que la dépouille d’Émile repose dans une chambre à l’étage, le narrateur attend le dominateur. Une voiture se gare, c’est lui, le voilà dans l’embrasure de la porte, pile à l’heure, et sa ponctualité est déjà une forme de sévérité. Se joue alors la scène primitive, danse d’Éros et Thanatos, entre ombres et lumières, «sexe et effroi». Poussés aux derniers retranchements de la chair et de l’esprit, les corps exultent, souffrent et jouissent, livrent leur essence même. Avec La vie privée, Olivier Steiner signe un voyage sans retour, magnifique oraison funèbre, expérience de lecture rare où se dévoile notre humanité dans ce qu’elle a de plus noir et de plus cru.

 

La vie privée, Olivier Steiner, l'Arpenteur, février 2014, 13,90€, 160 pages

 

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